DeletedUser
Guest
Bonjour ! :-D
Je viens poster ici le texte de ma toute première Battle ayant pour thème : "Comment voyez-vous le monde en l'an 7541 ?"
J'aimerai quelques petits commentaires pour m'améliorer :-o
Je viens poster ici le texte de ma toute première Battle ayant pour thème : "Comment voyez-vous le monde en l'an 7541 ?"
J'aimerai quelques petits commentaires pour m'améliorer :-o
Je me réveillais en sursaut, agacé par la sonnerie aiguë qui retentissait dans toute la chambre. Grommelant après ces fichus réveils automatiques je fini par me lever et la sonnerie cessa dès que j'eus les deux pieds sur le sol de ma chambre. Une partie du mur s'alluma automatiquement et la présentatrice robot de la météo terrestre commença son monologue : « Nous sommes en l'an 7541, 52ème jour de l'année. Il est 6h30. Aujourd'hui, les basses sphères seront dans brouillard et l'humidité ».
-"Comme d'habitude", grognais-je tout en m'habillant machinalement.
Une combinaison anti-froid d'une couleur uniformément crème, une veste de la même teinte, la présentatrice continuait imperturbablement sa litanie, « En haut le ciel sera au beau fixe et le soleil tapera fort malgré quelques petits nuages de gaz violet, nous conseillons à la population des zones 52 et 64 de porter des masques aujourd'hui, des nuages toxiques survoleront également ces zones. », une paire de bottes, un masque, un fois que je fus prêt je commandais la fermeture de mon placard par un claquement de doigts. La présentatrice ayant fini sa météo le mur-écran s'était éteint.
Je sorti alors de ma chambre et me dirigeai vers les cantines communes à tout mon bloc. Arrivé dans la cantine je pris un plateau et ma nourriture avant de m'asseoir seul à une table. Je vis de loin ma voisine, la femme de la chambre 964, s'approcher vers moi, son plateau à la main et un sourire aux lèvres. Elle vint s'asseoir à côté de moi en ne se formalisant pas de mon air renfrogné et de ma mauvaise humeur visible.
-"Bonjour Monsieur comment allez-vous aujourd'hui ?, dit-elle toujours le sourire aux lèvres.
- Hum ça peut aller," grognai-je dans un vain espoir de la décourager.
De toute évidence ce n'était pas mon caractère bourru qui allait la dissuader puisqu'elle se lança dans une discussion animée à propos de tout et de rien, du temps qu'il allait faire, du nuage de gaz qui allait survoler la section dans la journée, et de l'élection prochaine du nouveau Grand Maître de la Terre - d'en haut et d'en bas. Débattant seule des différents candidats en lice, de ce qu'ils pourraient apporter pour la Terre du Bas, et ce qu'ils tenteraient pour la Terre du Haut.
Ah oui, La Terre du Bas et la Terre du Haut, une belle connerie ça encore, diviser la Terre en deux... N'importe quoi. Comme si mettre les plus pauvres et les rebuts de la société en bas, là où la vie est atroce à cause des brouillards toxiques omniprésents et du manque de soleil allait arranger les choses. Et leur donner comme travail de trier les déchets eux aussi toxiques et dangereux des « gens d'en haut » était tout simplement inhumain. Même les plus pauvres de ceux d'en haut était mieux traités que les gens d'en bas, ceux laissés au ban de la société et haït par tous comme les lépreux l'étaient aux balbutiements de la race humaine.
Les gens d'en haut racontaient des histoires à propos des gens d'en bas aux enfants méchants ou trop turbulents en les menaçant de les envoyer là-bas pour les dissuader de faire des bêtises. Des quasi-hommes vivants dans le noir des fondations supportant les constructions colossales qui permettaient aux gens d'en haut d'avoir du soleil et de l'air pur. Se ramassant sur la gueule toute la journée les vapeurs toxiques émises par les machines pour permettre à ces mêmes constructions de rester en équilibre et de faire vivre tout le monde d'en haut dans de bonnes conditions. Pauvres eux...
Le changement de Grand Maître terrestre ne changerai rien à la condition de vie d’en bas. Certes tous les candidats promettaient des améliorations des conditions de vie des Gens d'en Bas pour faire joli et motiver les électeurs à voter pour eux mais ils passaient toujours en second plan. Ils n'avaient même pas le droit de voter alors qu'importait ce qui leurs arrivaient... On disait toujours que c'était de leur faute si ils étaient en bas... Mais grâce à la politique de la menace de "la descente en bas" les gens d'en Haut se tenaient tranquilles, les rares délinquants étaient très vite "descendus" et tout le monde travaillait dur pour ne pas risquer de manquer d'argent ou de laisser des impayés sous peine de devoir descendre aussi. Oh, oui le monde d'en Haut était bien beau ainsi débarrassé de tous les troubles fêtes ou autres gêneurs en tout genre.
Quand à la Terre du Haut.... Un monde divisé par sections, puis blocs, des centaines de personnes vivant recluses dans une pièce individuelle, deux pour les couples, tout le reste étant collectif, des cuisines aux douches en passant par les sanitaires.
Un peuple de moutons se réveillant tout les matins à la même heure, prenant le même petit déjeuné insipide tous ensemble avant d'aller au travail. Puis le soir la même chose, le retour dans son bloc, le dîner du soir, une douche puis retour dans sa chambre pour s'abrutir devant les émissions du soir sur la seule chaîne de projection du monde. Puis tous au lit, et tout ce petit monde se réveillait le lendemain matin, répétant inlassablement les mêmes gestes, le même travail tous les jours. Tellement abrutissant. C'était à se demander si en bas il n’était pas mieux lotis, au moins ils sont libres de toutes contraintes et ils n'ont pas à...
-"Monsieur M. vous m'écoutez ? Monsieur M. ?
- Hum oui ?
- Vous étiez perdu dans vos pensées à ce que je vois, dit gentiment ma voisine, m'interrompant dans ma réflexion. Est-ce les élections prochaines qui vous rendent si pensif ?
- Certes, répondis-je machinalement.
- Et que pensez-vous du candidat que les sondages donnent gagnant ? Vous savez le dirigeant du Bloc 46 ?"
Je fus dispensé de répondre à ma voisine par la même sonnerie qui m'avait réveillé et qui retentissait cette fois-ci dans toute la cantine commune, signalant le départ général pour le travail.
-"Ho on doit déjà y aller ! Quel dommage, j'aurai tant aimé continuer cette discussion si intéressante avec vous ! Que diriez-vous de nous retrouver au repas de ce soir ?", conclut ma voisine avant de partir rapidement vers la sortie sans attendre ma réponse et avec un petit geste de la main à mon égard.
Je la regardais partir avec un froncement de sourcils puis sorti par la porte Sud de la cantine, me dirigeant vers la sortie et enfilant mon masque avant de franchir la porte qui me séparait de l'extérieur. Je rejoignis un module de vol aligné proprement, inséra ma carte électronique et rentra dans celui-ci. Le module décollât, ayant toutes les informations nécessaires au vol grâce à ma carte.
Je profitais du vol pour regarder l'extérieur à travers les parois vitrées du module. Quel paysage... Morne, constitué des mêmes bâtiments à perte de vue, tous carrés, tous alignés, toute végétation depuis longtemps disparue de la surface de la Terre. Les seules touches de natures artificielles que l'ont pouvait voir étant les plantes artificielles qui se trouvaient dans les cantines communes et l'unique plante se situant dans chaque chambre individuelle.
J'eus un gros soupir de découragement, j'aurai tellement aimé vivre à l'ancienne époque... Où la Terre n'était pas encore divisée et où il y avait encore de vraies plantes. Mon trajet vers mon lieu de travail touchait à sa fin, le module atterrit silencieusement comme des centaines d'autres modules atterrissant non loin du mien, tous alignés. Je sorti de mon module et récupérait ma carte. Je levais les yeux vers le grand bâtiment qui se dressait devant moi et qui n'était autre que mon lieu de travail.
"- Et bien c'est parti pour une journée comme les autres..." murmurai-je pour moi-même.