[Battle-minute]Elle danse avec la mort.

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DeletedUser19733

Guest
Bonjour,

Une nouvelle fois, Yueen et Daistyas se sont affrontés dans une battle-minute ayant pour thème: Elle danse avec la mort. Voici leurs oeuvres:

Texte 1: Daistyas

[SPR]

… la lame siffla au dessus de sa tête. Avec souplesse Léna se releva et bondit en arrière pour se maintenir à bonne distance de son adversaire. Le bougre avait failli emporter sa tête. Les muscles endoloris, le souffle court, la lucidité fuyante, Léna ne savait comment se sortir de cette situation.
Son village était la proie des flammes, le sang des siens gisait au sol. Elle aurait tant voulu pouvoir les protéger, pouvoir secourir ses amis, sa famille, sa maison, son village, son foyer. Les siens l'avaient élus pour qu'elle les guide et qu'elle les protège. Mais il n'en était rien. Elle courait, fuyant pour sa vie; virevoltant entre les lances et les lames, piétinant des corps et glissant dans le sang.

Sans un regard en arrière elle fuyait les siens, elle renonçait à son foyer, elle courait. Des larmes coulaient, des hésitations l'envahissaient, la peur l'étreignait. Elle entendait derrière elle des sauvages en armes qui la suivaient et tentaient de la rattraper. Mais elle ne devait y songer, elle devait fuir au plus vite, les semer. Elle devait survivre.

Alors que le vent giflait ses joues, que sa robe menaçait à chaque instant de la faire tomber, que sa respiration se faisait trop difficile, elle sentit une main attraper ses cheveux. Elle fut tirer en arrière et projeter à terre. Ses assaillants la rouèrent de coups, lui crachèrent dessus, l'un d'eux lui pissa sur le visage. Puis ils la traînèrent par ses cheveux roux et sa robe vers la grande place du bourg.
La pisse, le sang et la boue avaient transformés cette cheffe de village aux allures de princesse en une mendiante. Les coups l'avaient à moitié assommé et le trajet déchirait un peu plus sa robe à chaque instant.

Les envahisseurs avaient entassé les survivants sur le place du village, à une distance raisonnable des bâtiments enflammés.
Ils placèrent Léna face aux siens et lui jetèrent un récipient d'eau au visage pour la sortir de sa torpeur.

_Femme de pouvoir, l'appela l'un de ces putrides barbares grotesques, comment une femelle peut elle se penser protectrice d'un bourg ?

Léna ne répondit pas, elle regardait ces habitants qui avaient placé leur confiance en elle. Elle tenta de sourire, d'adopter un regard serein et bienveillant. Mais elle ne parvint qu'a grimacer.

_Est-elle muette ?

_Les femmes n'ont pas la même utilité chez nous, intervint un ennemi en s'approchant d'elle. Il attrapa sa robe et entreprit de la déchirer. Puis il tira sur ce qu'il restait du vêtement et Léna se retrouva nu.

Rassemblant tout son courage, tout son orgueil et toute sa dignité, Léna implora:

_Faites de moi ce que bon vous semble. Mais promettez moi de ne pas maltraiter les miens.

Les barbares rirent de bon cœur. Mais leur chef s'avança et les fit taire d'un signe de main.

_Que donnerais tu pour les protéger ?

_Ma vie.

_Dans ce cas tu mourras avant que le prochain soleil n’apparaisse. Que peux tu donner d'autre ?
_Mon âme.

_Qui suis-je pour décider du sort de ton âme ? Quoi d'autre ?

_Tout.

_Dans ce cas relèves toi, écarte ces bras qui cachent tes seins, ressens la terreur qu'inspire la mort, et danse pour me divertir. Si tu ne le fais pas j'exécuterais tous les tiens sous tes yeux mais ensuite je te libérerais. Si tu danses pour moi, mes hommes chanteront pour t'accompagner, mais à la fin de ta prestation je m'avancerais et je planterais ma lame dans ton corps frêle. Je m'extasie déjà à l'idée de prendre ta vie.

Léna avait déjà abandonné les siens en fuyant, elle les avait déjà trahis, et pourtant elle était leur cheffe, leur guide, celle sur qui ils comptaient. Elle ne pouvait persister dans cette voie. Elle devait faire face à sa fonction, à son devoir, à son destin.

Léna se releva. Léna écarta ses bras pour dévoiler ses seins, et ressentit la terreur qu'inspire la mort. Les envahisseurs rirent, se moquèrent, l'injurièrent. Mais d'un signe, leur chef les fit taire.

_Chantez mes amis. Et danses ma belle.

Les hommes entamèrent une chanson paillarde qu'elle ne connaissait pas. Elle faisait face à ceux qu'elle avait juré de défendre. Elle devait être forte. Le regard des barbares derrière elle lui donnèrent des frissons.
À chaque parole elle savait que la mort approchait. Léna n'était pas une grande danseuse, mais elle se rappelait d'un bal des contrées civilisés où elle s'était rendu, et elle essaya d'en reproduire les gesticulations.

Elle plia les jambes et inclina la tête. Elle leva la main droite et tourna doucement sur elle-même en un cercle large. Au moment où elle fut face aux barbares elle esquissa un sourire mal assuré. Une fois le tour terminé elle s'inclina de nouveau et entreprit de tourner dans l'autre sens en levant l'autre main.
Ses mouvements ne s'accordaient pas du tout à l'air de la chanson et se firent vite répétitif, elle tournait parfois largement et lentement sur elle même, d'autres fois ses tours étaient rapides et sans amplitude, elle entreprit parfois d'effectuer de petits sauts mais avec peu d'assurance. De plus cette danse devait normalement s'effectuer avec une robe et un cavalier et non nu et seul comme elle l'était.

Elle se rappela de celui qui lui avait appris ces pas. Il l'avait courtisée tout une soirée mais elle n'avait point céder à ses avances. À cet instant elle le regrettait car il était bien charmant et bien bâtis. Il avait trouvé les mots et toucher son intérêt. Hélas, il était alors promis à une autre, un mariage arrangé comme ça se fait dans les contrées civilisées.

Elle s'était dit tampis, elle avait tout le temps devant elle.

Le temps...

Le deuxième refrain venait de se terminer et un nouveau couplet s'entamait. Le temps elle n'en avait plus. Elle mourrait bientôt. Mais elle accomplissait son devoir ; elle n'avait pas à rougir de ses actes. Devant les siens et ses bourreaux elle se donnait en spectacle, mais elle releva la tête et les yeux. Elle faisait ce qui devait être fait. Son destin arrivait à son terme et elle s'obligeait à l'accepter. Elle emporterait avec elle toute sa noblesse, sa dignité et sa splendeur. Elle méritait d'être cheffe, à cet instant elle en avait la certitude. Ses pas ne se firent plus hésitant, son sourire n'était plus forcé. Il n'y avait plus aucune raison pour cela. Pour la première fois de sa jeune vie, Léna était fière d'elle-même et de ce qu'elle accomplissait. Son sacrifice ne serait pas vain, sa mort aurait un sens, sa vie allait être sacrifié aux siens.
Elle avait là l'occasion de prouver à ses gens son amour, l'opportunité de faire quelque chose de bien. Elle partirait en martyre, en héroïne, en souveraine. Oui elle était fière. Oui elle était heureuse. Si sa mort avait un sens se disait elle, alors sa vie prendrait également tout son sens.

La chanson s'arrêta. Les barbares avaient finis de brailler. L'heure était enfin arrivé.

Léna adressa un dernier sourire radieux aux siens, puis elle se retourna vers celui qui serait son bourreau.

_Prends ma vie maintenant, souffla Léna.

L'appelé avança, dégaina sa lame, et l'enfonça dans le ventre de sa victime. Léna et lui émirent tout deux un petit cris, lui de joie et elle de douleur.

Mais lorsque la vie quitta son corps, il y avait sur le visage de Léna, le plus beau des sourire.

[/SPR]

Texte 2: Yueen
[SPR]Assise au milieu de l'entrepôt, Alix dessinait. Ses doigts agiles faisaient presque danser la mine en graphite et établissaient le portrait fort réaliste d'un masque que la jeune fille avait placé droit devant elle. Elle leva les yeux, hésita un instant, puis repassa un contour, affuta un détail. De sa main libre, elle caressa l'objet jusqu'à ce qu'elle rencontre la fissure qui fendait celui-ci en deux.
Alix était restauratrice d'art dans un prestigieux musée. Sa jeunesse et la rareté de sa vocation faisaient d'elle une experte d'une mesure peu commune, et malgré l'importance de sa profession, il lui arrivait souvent de s'éclipser dans la réserve pour aller dessiner, à même le sol, une quelconque œuvre que le temps ou l'indélicatesse des hommes avait malmené. Le masque Maori qu'elle redessinait n'était qu'une contribution modeste d'un généreux donateur faite au musée à l'époque où celui-ci avait réalisé sa grande exposition sur la Polynésie. Aujourd'hui il n'était plus qu'une pièce inutile et abimée, reléguée au fin fond d'une allée désertique. Alix haïssait profondément pour cette raison le monde de l'art qui pouvait jeter aux oubliettes des merveilles sous prétexte qu'elles ne valaient rien de plus qu'une veille robe passée de mode, et ce jusqu'au jour où un homme célèbre viendrait à glisser un mot sur l'art polynésien. Alors, la folle danse du musée reprendrait, on enfermera au stock d'autres pièces toutes aussi magnifiques et on exhiberait comme un trésor ce masque fêlé.

Un bruit de pas la tira de sa réflexion. Le conservateur du musée accompagné d'un petit homme en costume se dirigeait vers elle, l'air soucieux.

- Alix, nous aurions besoin de vous. C'est pour une restauration à titre… personnel.

La jeune femme aurait voulu feindre l'incompréhension, mais quelque chose dans le regard du petit homme l'en empêcha. Ce n'était pas la première fois qu'on lui demandait un tel service, et même si elle était assez réfractaire à l'idée, sa passion de l'art et de la restauration l'empêchait de dire non. Par ailleurs, jamais le conservateur ne l'avait envoyée travailler sur une œuvre dont la provenance ou la possession auraient put être douteuses, aussi, elle accepta , confiante.

- Il s'agit d'un tableau, sans doute peint par l'un de mes ancêtres. Se vanta le petit homme avec un accent abominable. J'ai bien essayé de le faire restaurer par certains de vos collègues moins… occupés dirons-nous. Mais tous ont tourné les talons.

Malgré le compliment manifeste, Alix ne put se détendre. Quelque chose l'intriguait dans ce que venait de lui dire son interlocuteur.

- Pourquoi ont-ils refusé le travail? S'enquit-elle avec un ton qui se voulait désinvolte mais dans lequel perçait une pointe d'excitation.

Pour se donner une contenance, elle était restée assise en tailleur, une large mèche de cheveux cachant son visage lui permettant de donner l'impression que toute son attention était fixée sur le morceau d'art polynésien qu'elle avait en main.

- Le tableau leur fait peur.

Il avait sourit de toutes ses dents en voyant Alix relever la tête si soudainement. Elle abandonna son masque maori, son croquis, attrapa sa veste en cuir qui se trouvait sur l'une des caisses avoisinante et d'une voix ferme lui demanda de la conduire sans plus attendre au tableau en question.
Elle ne fut pas déçue du spectacle que celui-ci lui offrit.

Il s'agissait d'une immense toile, accrochée à la va vite dans un cadre en bois brut, sans doute par commodité, dont la peinture s'était écaillée à de nombreux endroits. La jeune femme ne pouvait réprimer son admiration en observant les couches successives qui avaient servies à la composition de l'arrière-plan. Mais ce qui retenait toute son attention, c'était l'image de la femme au premier plan. Celle-ci tendait ses mains d'une blancheur extrême à une silhouette noircie, tant et si bien qu'on aurait put croire que cette partie de la toile avait brûlé.

- C'est un chef d'œuvre. Les techniques, la représentation… Quel dommage que le tableau soit dans cet état.

Alix se sentait émerveillée, comme la première fois qu'elle avait feuilleté un livre d'art. Non seulement ce tableau était d'une complexité toute particulière, mais il lui semblait même ne pas reconnaitre le trait, les spécificités d'un artiste ou d'une période artistique en particulier.

- Vous avez des peintres célèbres dans votre famille monsieur…?

Elle n'acheva pas sa phrase, attendant une réponse qui ne la préoccupait qu'à demi, ses yeux étant toujours fixés sur la toile.

- Caspaldini. Et non, en tout cas pas que je le sache. Mais ce tableau est signé d'un certain Ugo Caspaldini. Je n'ai malheureusement pas de connaissances très précises sur la généalogie de ma famille mais…

D'un geste impérieux de la main, la jeune fille lui fit signe de ce taire. Il l'irritait, ce petit Caspaldini bourré de prétentions mais sans le moindre talent manifeste. De plus, elle était décontenancée devant sa propre incapacité à classer, ranger l'œuvre dans une case, comme elle le faisait toujours.

- Vous avez vraiment beaucoup de chance. Ce tableau est effectivement très spécial. Décréta Alix en se retournant vers l'homme et le conservateur. J'accepte évidemment de le restaurer, mais cela va me prendre du temps. Et ce ne sera pas gratuit. Ajouta t-elle, sur un ton de défi.

Le conservateur voulut protester mais à son tour Caspaldini leva la main. Alix le pensait ignorant du domaine artistique mais celui-ci devait réellement tenir à ce tableau car il annonça presque aussitôt:

- Très chère, votre prix sera le mien.


Alix commença son travail dès le lendemain, le conservateur et Caspaldini ayant convenus que l'œuvre serait transportée à la réserve du musée pour plus de facilité. Son supérieur voulut réprimander la jeune femme pour son attitude désinvolte auprès de leur ami commun lorsque le tableau leur fut livré mais Alix ne l'écoutait plus, son matériel déjà en main.

Les choses auraient put en rester là si les évènements ne prirent pas rapidement une tournure dramatique. Le conservateur appris par les gardiens de nuit qu'Alix dormait désormais au musée. Comme si cela ne suffisait pas, il n'était pas rare de la voir déambuler de longues heures durant la nuit à travers les galeries, l'œil éteint, l'air hagard, flanquant la frousse aux veilleurs qui tombaient régulièrement sur la jeune femme. Elle s'enfuyait alors, et ce malgré le fait qu'aucun d'entre eux n'eut jamais fait preuve du moindre comportement hostile en sa présence.

Au bout d'un mois, Caspaldini vint effectuer une visite au musée, apportant avec lui une mallette en cuir d'aspect ancien. Lorsque le conservateur voulut savoir de quoi il retournait, le petit italien lui confia qu'Alix lui avait demandé de réunir tout ce qu'il pouvait sur son ancêtre et sur le tableau qu'il avait laissé derrière lui. Mais lorsque les deux hommes pénétrèrent l'antre dans lequel Alix se réfugiait pour travailler, ils trouvèrent celle-ci endormie à même le sol.
Une gêne s'installa rapidement. Le conservateur était persuadé que sa meilleure restauratrice devenait folle tandis que Caspaldini insistait pour qu'on lui laissa la responsabilité du tableau. Par ailleurs, il aurait été difficile de faire autrement, la jeune fille ayant placé un énorme cadenas sur la porte de son atelier. Plus personne ne pouvait entrer lui rendre visite.

Le conservateur fit part de ses inquiétudes au directeur du musée, un jeune nantit ignorant tout del'art et qui se fichait comme d'une guigne de son bien. Celui-ci se mit à rire et décréta que tant qu'elle faisait son travail, la demoiselle ne dérangeait personne. Caspaldini était, il fallait le dire, un très généreux donateur, et bien que le musée n'en ait pas réellement besoin, ses largesses remplissaient largement la caisse.
Un soir cependant, le conservateur, inquiet à l'idée que personne d'autre que lui et ses fidèles veilleurs n'eut pris conscience du comportement plus qu'étrange d'Alix, pris sur lui d'aller rendre visite à cette dernière pour discuter avec elle de ce qui ne tournait pas rond depuis qu'elle avait accepté de travailler pour un privé. Cela n'était jamais arrivé auparavant, et si son supérieur avait toujours toléré les excentricités de la jeune femme, il était temps d'y mettre un terme.

Il toqua à la porte, sans obtenir la moindre réponse. S'étant préparé à cette éventualité, il se saisit de la pince coupante qu'il avait apporté avec lui et brisa le cadenas. Le spectacle qui s'offrit à lui lorsqu'il poussa la porte acheva de le convaincre qu'elle avait sombré dans les abîmes de la folie.

Alix, le corps émacié par le manque de nourriture, tournait sur elle-même, ses mains d'une blancheur extrême tendues vers l'ombre qui emplissait la pièce trop faiblement éclairée. Le conservateur voulut dire quelque chose, mais quand le regard brillant de la jeune femme croisa le sien, il ne put que battre en retraite, le corps recouvert de sueur.
Elle dansait, elle dansait avec quelqu'un ou tout du moins avec quelque chose. Il était prêt à jurer que quelque chose avait soulevé Alix, que ses pieds avaient un instant quitté le sol, avant de s'y poser de nouveau avec grâce.

Le lendemain à la première heure, il reçut un coup de fil de Caspaldini qui lui demandait de lui ouvrir le musée en toute urgence. Le petit italien craignait que quelque chose ne soit arrivé à la jeune femme suite à une récente découverte dont il "ne pouvait parler au téléphone mais qui assurément expliquait bien des choses".
Deux hommes très anxieux passèrent la porte de l'atelier de la restauratrice, pour découvrir celle-ci morte allongée sur le sol, nue, la peau plus blanche que la neige, un sourire extatique aux lèvres. Ses mains étaient tendues en direction d'un être qui n'avait plus qu'à les saisir.
Tremblant, le conservateur se saisit de la bâche qui recouvrait le tableau pour recouvrir pudiquement le cadavre de celle qui avait été sa collègue. C'est alors qu'il vit l'œuvre qu'Alix avait terminée de restaurer.

La femme aux mains tendues ressemblait à s'y méprendre à celle que la vie venait de quitter, allongée sur le sol. Leurs poses, leurs sourires, jusqu'à la blancheur de leur peau étaient identiques. L'arrière-plan évoquait les couleurs sombres de l'atelier de restauration. Le cadre pour finir avait été changé pour un cade doré qui rehaussait imperceptiblement l'éclat de la scène. Une scène d'amour et de mort.

Caspaldini s'approcha, et d'une voix faible déclara:

- Elle m'avait demandé si je pouvais retrouver le nom du tableau… Elle… devait me rappeler. Les gens agissaient toujours étrangement quand ils travaillaient sur ce tableau, je n'ai pas pensé que…

Le conservateur se retourna et empoigna Caspaldini par la cravate:

- Mais de quoi vous parler bon sang?
- Les autres… les autres ont pris peur et ont renoncé à restaurer le tableau. Mais pas elle…
- Arrêtez vos simagrées! Explosa le conservateur. Si vous avez quelque chose à dire,dites-le!

Parcourut d'un long frisson, Caspaldini sorti une photographie de sa poche. Une vieille coupure de journal sur laquelle la légende précisait: Ugo Caspaldini et son œuvre "Elle danse avec la mort".

En arrière-plan, derrière l'homme souriant de la photographie, le tableau maudit avait été immortalisé pour l'éternité.

- V…Vous comprenez, elle danse…
- Oui. Acheva le conservateur d'une voix vide. Elle danse avec la mort.

Il se remémora la scène de la veille et un sanglot brisa le silence. Son sanglot.
Après avoir lancé un dernier regard en direction d'Alix, il éteignit la lumière et tira la porte, se jurant que jamais plus le tableau maudit ne serait vu par âme qui vive.[/SPR]
 

DeletedUser

Guest
Texte 1 : "Elle s'était dit tampis" ça fait mal à regarder ^^ tant pis plutôt, non ? Et même ça semble un peu familier, ça tranche énormément dans le récit. Sinon l'ensemble est bien écrit, j'aurais vu plus de poésie pour un thème comme ça, mais ça reste bien.

Texte 2 : Magnifique ! Superbe ! Admirable ! Digne de ces jolies nouvelles que l'on croise de temps à autres dans les recueils. Il y a un grand plaisir à lire cette histoire si bien écrite, tout est bien tourné, l'intrigue bien menée jusqu'à son apogée, du fantastique qui s’immisce avec un brin de poésie dans la vie réelle, et tu as écrit tout ça très vite, bravo.
 
Pourquoi c'est toujours aussi difficile de choisir entre les textes ? :eek:

2 textes superbes, je me demande vraiment, surtout avec un thème aussi compliqué, comment vous avez réussi à pondre des textes aussi bien en 2 heures...


Bon, puisqu'il faut choisir, je vote pour le 2, juste car l'autre comporte quelques fautes d'orthographe.
 

DeletedUser

Guest
Tellement de compliments à faire sur les 2 textes que je les ferai plus tard, j'ai pas le temps (comme d'habitude ._.)

Bref, penchant sur le 2.
 

DeletedUser

Guest
A voté le 2, pour son originalité dans le traitement du sujet (Dai' recycle-toi :p).
 

DeletedUser

Guest
Choisir entre le sordide et l'art, est-ce vraiment un choix ?

Daistyas, bel effort de décrire les sentiments de la cheffe (alors je sais que le mot est juste, mais il pique quand même les yeux ^^), j'aime bien continue à travailler dessus !

Yueen, pourquoi tu n'es pas venue plus tôt dans cette section ?
 

DeletedUser28613

Guest
Je ne suis pas venue plus tôt car jusque là, je n'avais montré mes écrits à personne. J'avais besoin du regard de quelqu'un sur mon travail avant de me lancer devant un lectorat plus large. Mais il n'était pas évident de trouver la bonne personne qui saurait me lire :)
 

DeletedUser42533

Guest
Bonjour,
la discussion étant inactive depuis plus de 6 Mois, je ferme et j'archive ~
Bonne journée.
Elie
 
Statut
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