Je marche, un jour d'automne
Aussi calme que le vent dans une baie de Normandie
Tout seul sans souci
Nulle raison de me presser, je ne me hâte pas
Juste à intégrer des vues et des sons
Qui nous entourent sautant, rebondissant
Inconnus à qui y reste
Mais à une heure incongrue
Je trouve une sorte d'unité entre fleuve et écorce
En me baladant à travers les bois bruns et sombres
Une harmonie musicale d'un passé perdu
Une chanson d'enfance que j'ai oublié
Qui nous rappelle à un début qui n'est plus familier
Et je tombe dans le noir, pour rester là
Jusqu'à ce que l'éternité devienne cendres et poussière
Que les étoiles ternissent
Et la musique disparaisse