DeletedUser
Guest
Battle : Patoche VS Nyctal VS [STRIKE]Gaudymitch[/STRIKE]
Thème : Kinder est votre dieu, à vous de convaincre le maximum de gens (tout en inventant et en ne reprenant pas d'autres écrits).
Taille et Type : Libre (en dessous de 80 000 caractères).
Contraintes : Un ennemi : Le Mikado ; Présence d'un fanatique avec une cape rouge, qui danse le disco.
Voici les deux textes finaux !
Kinder
ou l’Épopée d'une Religion
~~~
"Kinder est omniscient, omniprésent, omnipotent." Bueno, 1;1
Imaginez un monde où les arbres arboreraient un vert tendre à rendre malade la mousse tapissant le sol, où le ciel serait plus bleu que l’océan Atlantique un jour de mer d’huile, et où les chenilles ressembleraient à des chenilles. Dans ce monde idyllique, Dieu s’appellerait … Kinder. Mais attention, n’allez pas imaginiez un fanatique en tunique blanche. Non, non ! Kinder souhaite donner une vision de lui moderne. La veste brillante, avec des chaînes en or au tour du cou … Le style des djeuns quoi.
"Kinder accueille tout le monde au Paradis. L’Enfer, c’était trop compliqué à créer." Pingui, 2;6
Ah Kinder ! La seule promesse de chocolat à volonté après une mort par indigestion vaut toutes les prières du monde, n’est-ce pas ? Pas d’inquiétudes, Kinder a aussi pensé aux autres morts qu’un honnête croyant peut-connaître. Mais il décide seul les décisions relatives au monde dont il est issu (et où, rappelons-le, les chenilles ressemblent à des chenilles). Kinder réserve une atroce torture à ceux qui ont péché (Culte de Mikado par exemple, mais j’y reviendrais). Si vous êtes fautif, Kinder vous condamne à une musique de PZK avant votre accession aux Saintes Terres. Heureusement, rares sont les pêcheurs.
~~~
Il ferma le livre. Il avait assez lu pour aujourd’hui. Sa thèse de théologie approchait sous peu, et il devait convaincre le jury du bien-fondé des néo-religions en place. La Secte du Culte de Kinder était l’exemple parfait. Un groupe d’extrémiste qui prônait un dieu fantôme, dont les pouvoirs rassemblaient tout ce dont le monde était conçu. Ils avaient même mis en place leur propre panthéon, où le fils du dieu déchu Lu, connu sous le nom de Mikado, était l’antithèse de Kinder. Le Cercle de Mikado et la Secte du Culte de Kinder se menaient une guerre féroce. Mais ce qui le fascinait le plus, c’était la rapide expansion de la Secte. Chaque jour des nouveaux adeptes venaient grossir leur rang. Il n’était pas rare de voir dans la rue des hommes et des femmes habillés de noir et de rouge qui prêchait le dogme.
Il s’allongea dans son lit. Son réveil digital indiquait vingt-trois heures et quatorze minutes. Désormais, chaque heure de sommeil comptait, il était loin des soirées étudiantes où il rentrait chez lui lorsque le jour se levait. Qu’importe, bientôt, il l’espérait, une page se tournerait pour lui. C’est sur cette pensée qu’il sombra dans le sommeil.
Le réveil sonnait. Il se leva. Deux heures et vingt-deux minutes. Ce n’était pas possible, il divaguait. Comment son alarme aurait-elle pu sonner à une heure pareille, alors qu’il l’avait mis précisément pour huit heures la veille. Désemparé, il se leva. Une autre alarme sonna. Voilà qu’on sonnait à sa porte à présent. Etant donné qu’il avait dormit habillé, il se dirigea tout de suite vers la porte de son studio. Quelqu’un martelait la sonnette à présent. Il ouvrit la porte, et tomba sur un personnage habillé de noir, encapuchonné dans un manteau rouge.
Un disciple de Kinder ! Chez lui ! Voilà qui le convainquit qu’il cauchemardait. Il se posa sur la chaise la plus proche, et se massa les tempes. Saloperie de thèse. Voilà ce que c’était de travailler chaque minute du jour sur Kinder. Il se pinça, cligna des yeux et le va la tête. L’homme était toujours sur le pas de la porte. A bout de nerf, il cria :
- "Qui êtes-vous ?
- Un frère de la Secte. Je suis heureux de vous voir enfin parler, lui répondit l’homme de noir. Sa voie était douce, mais il donnait l’impression de psalmodier.
- Pourquoi êtes-vous chez moi à cette heure de la nuit ?
- Le frère supérieur a ouïe dire que vous travaillez actuellement sur la Secte du Culte de Kinder. Il m’envoie vous chercher pour compléter vos informations.
- C’est de la folie ! Je prépare un examen, un examen ! Je n’ai jamais demandé à intégrer votre groupe.
- Ce sont des ordres venant d’en haut, je ne peux les discuter. Venez avec moi, je m’en voudrais de vous faire venir de force. Et mettez quelque chose de chaud, les rues de la ville sont froides à cette heure-ci."
Lentement, il se leva de sa chaise. L’homme l’attendait sur le palier. Tout en allant chercher une veste, il pesa mentalement le pour et le contre d’une telle rencontre. D’un côté, on lui offrait une chance incroyable de rencontrer enfin ceux qu’ils côtoyaient au quotidien. De l’autre, que pouvait-il bien trouvé une fois sortit de chez lui ? Il opta cependant pour venir avec l’homme. Il enfila la veste, et sortit de son studio. Il verrouilla la porte, et suivit l’homme.
Les rues étaient froides, un petit vent parcourait la ville. Ils avançaient. Au bout d’un moment, l’homme s’arrêta près d’une porte. Il toqua trois coup distinct, et la porte s’ouvrit. Un étroit escalier descendait. Ils l’empruntèrent. Ils arrivèrent bientôt à une vaste pièce, éclairée uniquement par une source de lumière tamisée au plafond. Il sentait comme une pulsation dans l’air.
♪ Tou-Tou-Tou-Tou ♪
La lumière envahit toute la pièce. Les spots lumineux faisaient danser la lumière sur les murs. Un homme se tenait au centre de la pièce, en costume blanc, entouré par une foule de personnage en costume noir et rouge. Il portait une cape rouge, et la coupe afro qu’il portait sur sa tête ne laissait aucun doute. C’était un haut gradé. Il avait un micro à la main. La pulsation continuait, de plus en plus présente, de plus en plus forte.
- "One, two, three go !"
Si t’aimes Kinder, youhouhou !
Si t’aimes Kinder, youhouhou !
Si t’aimes Kinder, dance, dance le disco !
La dessus, le chef du groupe enchaîne plusieurs figures de dance, la musique en fond. Le show continue encore quelques minutes, puis il s’approche du jeune inconnu, qui balbutie :
- "C’était … renversant …
- Merci, mais c’est peu de chose comparé à ce que peut faire notre Grande Prêtresse Gaudymitch. Elle maîtrise à la perfection la danse kinderienne. Suivez-moi, je vous prie."
Il emboita le pas à ce mystérieux haut-gradé. Longeant des couloirs éclairés, ils arrivèrent à un coquet bureau.
- "Installez-vous, je vous prie. Non, non ne dites rien. Je sais beaucoup de choses sur vous, depuis que l’on m’a rapporté votre intérêt pour Kinder. Mais peu d’informations véritables sont disponibles sur nous. Je commencerais par le commencement :
~~~
"Tout a débuté le jour où la Grande Prêtresse Gaudymitch, telle qu’elle est appelée désormais, entendit une voix. Cette voix, c’était celle de Kinder. Il se présenta, et lui offrit protection, et bonheur si elle le prêchait. D’abord réticente, elle se laissa convaincre. Puis Kinder, voyant cela accomplit, décida d’envoyer ses fils pour prêcher à travers le monde. En Amérique du Nord, il envoya Contry, l’Equilibré ; en Amérique du Sud, il envoya Surprise, l’Agréable : en Artique, il envoya Pingui, le Frais ; En Afrique, il envoya Maxi, le Simple ; en Océanie, il envoya Délice, le Fondant ; en Asie, il envoya King, le Croquant ; et en Europe, il envoya Bueno, le Goûteux.
Les prophètes ainsi envoyés, ils commencèrent leur mission divine. Les adeptes affluèrent, et bientôt Kinder décida que les fidèles avaient besoin de lieux où se recueillir en l’absence des prophètes. Il dit « Que les temples soient ! » ; et les temples furent érigés. Kinder les nomma : « Chocolateries ». Dans son immense générosité, Kinder permis aux dieux mineurs de se rendre dans ces lieux. C’est ainsi que Lu se dévoila au monde. Mais Lu était cupide et ambitieux. Très tôt, il envisagea de prendre la place de Kinder.
Il organisa un complot, et rassembla une immense majorité de dieux mineurs. Et quand le moment fut opportun, Lu déclencha la guerre. La bataille fut âpre. De nombreux soldats kinderiens, accueillit par Kinder après leur mort dans le plain humain, y perdirent la vie. Les pertes furent nombreuses dans le camp opposé également. Mais Kinder l’emporta finalement. Il renvoya Lu dans les plans ténébreux de leur monde. Il pardonna aux autre, à condition qu’ils ne rejoignent pas une autre rebellion.
Mais ce que Kinder n’avait pas prévu, c’est que Lu aurait des enfants. Années après années, il essaya de les convaincre de ne pas suivre l’exemple de leur père. Tous acceptèrent. Tous, sauf un. Mikado était l’ainé, le plus fort, celui qui était le plus proche de son père également. Et il était puissant. Il rejeta l’offre de Kinder, et lui déclara la guerre. Là où Lu n’avait pas vu le potentiel des humains, Mikado le vit. Il convertit des humains, et bientôt, lui aussi fut à la tête d’un vaste empire : Le Cercle de Mikado.
Peu après, la Grande Prêtresse Gaudymitch, voyant l’ampleur que prenait le Cercle, entreprit d’écrire Le Ferrero, rassemblant le dogme kinderien. Dans ce livre, elle déchargea tout son amour, toute sa compassion et toute sa foi pour Kinder. Voilà aujourd’hui, où en est la Secte du Culte de Kinder."
~~~
Il s’arrêta, et attendit. Le jeune inconnu, dès le début du récit, avait entrepris de prendre des notes, et plus d’une vingtaine de page de son carnet avaient été tournées, noires d’encre.
- "Cela vous a-t-il aidé ?
- Oui, beaucoup ! Le monde de Kinder est encore plus vaste que je ne le pensais.
- C’est exact. Maintenant, répondez moi franchement.
Il s’avança et planta son regard dans ses yeux.
- Êtes-vous près à devenir un adepte de Kinder ?"
L’immense salle est remplie de monde, une véritable marée humaine aux couleurs aussi diverses que variées. On sent une certaine appréhension, une certaine attente. On ne sait pas quoi exactement tellement l’expectative est palpable à travers l’air lourd chargé d’une odeur enivrante. Une douce senteur de chocolat …
Oui, nous sommes dans le temple dédié au réel dieu Kinder. Lorsqu’on s’avance à travers la foule, on remarque un homme, debout, au centre d’une coquille de chocolat ouverte en deux, tournant le dos à l’immensité présente, les bras tendus, recouverts d’une cape d’une couleur rouge flash et attirante. Il donne l’impression de se mouvoir, lentement, aisément, comme de l’eau glisserait autour d’un obstacle sans pour autant perdre de sa magnificence.
En s’approchant de plus en plus, on ne peut s’empêcher de noter le fait que l’homme porte une cape des années 70, une sorte de quadrillage alternant le rouge de différentes teintes, hypnotisant le regard. Son mouvement ressemble à s’y méprendre … à une ancienne danse … quelque chose comme le funk, ou … Non, voilà … Il danse du disco.
Et d’un coup, sans que personne ne s’y attende, il se retourne brutalement et fait alors face à la foule qui pousse une exclamation ou se mêle l’admiration, l’amour, la folie et l’envie. L’homme porte un bouc en forme de pointe descendant à mi-hauteur de poitrine, finement ficelé. Il arbore aussi une vieille paire de lunettes de soleil, des Rayban, à en juger l’aspect. On observe le reflet de foule sur ces verres fumés et on croirait voir un sourire fin se dessiner sur les traits de l’homme.
La salle retient son souffle alors qu’il abaisse ses bras lentement. Il enjambe alors le rebord de la coquille en chocolat et s’avance sur les hauteurs surplombant la pièce. Il observe la foule et se décide alors de se lancer son sermon :
« Bien chers frères et bien chères sœurs !
Aujourd’hui, vous êtes venus ici, en attendant d’être recouverts de la douce lumière qu’Il peut vous apporter.
Aujourd’hui, vous êtes ici, dans l’attende de pouvoir l’entrapercevoir. De pouvoir Le voir.
Aujourd’hui sera peut-être un grand jour pour vous … et pour Lui. »
Il retire alors violemment la cape et l’envoie tournoyer autour de lui. De la fumée s’élève du sol l’entourant totalement avant que des lumières stroboscopiques s’allument pour donner une dimension dramatique à la manœuvre. La foule entre alors en liesse, exultant de bonheur en attendant de le voir réapparaître.
Il pose alors une unique question, attendant la réponse de la foule …
« Êtes-vous prêt à entendre la vérité ? Êtes-vous prêt à entendre que Kinder est le seul et unique vrai Dieu ? »
La foule entre alors en transe, hurlant son bonheur et son plaisir. Des orgies de sensations traversent la foule, comme des orgasmes spirituels. Des cris de jouissance s’entendent également, les personnes s’extasiant de pouvoir communiquer avec le réel et unique Kinder.
« Kinder est omniscient et omnipotent, Il est le seul et unique vrai Dieu.
Il est celui à qui vous devez jurer allégeance ! Il est celui qui pourra vous sauver de votre folie !
Kinder est le seul capable de tous nous sauver ! Lui seul le peut ! »
La voix de l’homme est puissante et forte, traversant la salle aussi aisément que s’il était à côté de vous. Une voix grave et mélodieuse, suave et envoutante.
« Saurez-vous entendre Sa voix, entendre ce qu’Il a à vous dire ?
Saurez-vous l’accepter dans votre vie, pour qu’Il puisse l’embellir ?
Saurez-vous l’acclamer et le vénérer comme il se doit ? »
Sa voix devient alors un terrible murmure, oppressant et délicat en même temps.
« Mon tout comme vrai dieu, Kinder a également un démon, contre Sa foi.
Kinder est attaqué, au-delà de son royaume magique, par le fourbe et couard Mikado.
Faible, il use de supercheries pour attaquer l’unique vrai Dieu.
Faible, en effet, car après tout, il ne s’agit que de la moitié de ce qu’il était autrefois : le terrible Kado. »
La foule retient alors son souffle, l’apogée du sermon s’approchant au fur et à mesure.
« Aujourd’hui, Kinder, le seul et unique, a besoin de vous.
Il demande votre foi, Il demande votre allégeance.
Avec votre aide, Kinder pourra défaire encore une fois Mikado.
Avec votre aide, Il vaincra encore une fois et pourra défaire Mikado ! »
La foule hurle de nouveau, en liesse, en transe. Elle communique comme une seule entité. De la fumée apparaît de nouveau, cachant l’homme disco aux yeux de tous.
On entend alors un terrible son, grave et sourd. La salle tremble. La lumière s’éteint et le noir s’étend alors, recouvrant tout.
Le bruit cède place au silence, le silence à l’inquiétude, l’inquiétude à la peur.
C’est alors que la lumière revient, éclairant alors une coquille en chocolat géante, à l’effigie du seul et unique vrai dieu, Kinder. La foule pleure en l’observant, leurs regards simplement incapables de se détacher de Kinder.
L’homme disco se tient à côté, observant la foule derrière ses lunettes.
« Je vous présente votre Dieu »
Alors qu’il termine sa phrase, l’immense statue bouge baissant son visage vers la foule …
Voici le code pour voter :
Création 1
Note:x/10
Commentaire :
[ B]Création 2[/B]
Note:x/10
Commentaire :
Merci de conserver l'anonymat des auteurs. Toute note non-justifiée ne sera pas comptabilisée